La pollution plastique est de plus en plus importante dans le monde, notamment dans les mers et océans. Pierre Rolland, Président des Recycleurs Bretons, en a fait un de ses chevaux de bataille. Gros plan sur un engagement pas comme les autres.
Chaque minute, 17 tonnes de déchets plastiques sont déversés dans les océans. À l’échelle mondiale, la quantité de plastique dans les océans est comprise entre 75 et 200 millions de tonnes. Rien qu’en France, les produits en plastique constituent 86 % des déchets retrouvés sur le littoral et 23 % sont constitués de produits à usage unique. En mer, ils constituent des pièges mortels pour de nombreuses espèces, notamment les tortues et dauphins. Et quand ils se décomposent en microparticules, ils sont ingérés par l’ensemble de la faune marine.
Au même titre que le carton ou les métaux, les plastiques sont au cœur même des métiers des Recycleurs Bretons. « Nous prônons leur collecte et leur tri à la source. C’est la raison d’être de l’activité qui leur est consacrée, que ce soit pour valoriser les plastiques industriels ou ceux issus de l’agriculture », déclare Pierre Rolland, Président des Recycleurs Bretons et de leur filiale Navaleo, spécialisée dans la déconstruction navale et industrielle.
« Nous sommes toujours partants pour participer à des actions de ramassage en mer ou sur les plages. Mais les pollutions viennent principalement de la terre. Il est donc nécessaire de sensibiliser les citoyens et les entreprises afin d’améliorer les comportements. C’est sur ce point qu’il faut agir en priorité », ajoute Pierre Rolland.
Les Recycleurs Bretons ont le projet de lancer dès 2024 une unité de recyclage dédiée à 100 % aux plastiques issus de l’agriculture. Elle sera entièrement consacrée aux déchets agricoles, que ce soient les films d’ensilage et de paillage ou les plastiques de serres. « Cette installation permettra à la fois le lavage et le séchage des plastiques usagés, qui seront transformés en granules de plastique et ré-injectés dans les processus industriels comme matière première secondaire», conclut Pierre Rolland.
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